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Georges
Charles, dit
Joris-Karl Huysmans
(Paris 1848 - id. 1907)
"Hollandais
putréfié de parisianisme",
Huysmans, après une "jeunesse
d'humiliation et de panne", poursuivit
une carrière de fonctionnaire durant
trente ans.
Après
le recueil de poèmes en prose, Le
Drageoir aux épices (1874), il
publia un article sur L'Assommoir
et un roman, Les Soeurs Vatard (1879),
qui lui valurent l'amitié de Zola.
Il collabora au recueil collectif Les
Soirées de Médan (1880).
Puis
il peignit des existences ternes et une
vie quotidienne dérisoire dans En
ménage (1881) et A vau-l'eau
(1882). déjà apparaissent
son pessimisme et son dégoût
devant un monde moderne composé "de
sacripants et d'imbéciles",
ainsi que son tempérament "artiste".
A
rebours (1884) rompt nettement avec
l'esthétique naturaliste ; les "tendances
vers l'artifice" du héros, Des
Esseintes, sont, "au fond, des élans
vers un idéal". Un autre personnage,
Durtal (Là-Bas, 1891), exprime
aussi l'évolution que connaît
Huysmans ; cette étape satanique,
où se mêlent occultisme et
sensualité, précède
la conversion à la foi chrétienne
(La Cathédrale, 1898 et L'Oblat,
1903) à laquelle l'ont amené
les préoccupations esthétiques
: l'écrivain, en effet, vint au catholicisme
(En route, 1895), attiré par
"l'art qu'il avait fondé",
comme il avait été séduit
par le talent des impressionnistes (Degas,
Monet, Pissaro, Odilon Redon) dont il se
fit le défenseur dans L'Art moderne
(1883).
Au
terme d'une difficile évolution,
Huysmans cherche à "atteindre
les en-deçà et les après",
à faire un "naturalisme spiritualiste"
tout en gardant son goût du détail
cru, des termes rares et de la brutalité
véhémente du style, "la
langue étoffée et nerveuse
du réalisme".
Académie
Goncourt 1897
L'académie
Goncourt en 1903
(Huysmans en bas au milieu)
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