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La sculpture de Pablo Gargallo (1881-1934)

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(résumé publié sur le site Alapage.com)
     
   

Parce que l'essentiel est de parvenir à une représentation efficace, quels que soient les moyens de l'efficacité, parce que l'essentiel est dans l'intensité de la présence, Gargallo a oeuvré tout à la fois dans la modernité et la représentation classique.
Ainsi, dans le catalogue de son oeuvre, l'on remarque d'abord la construction de figures en feuilles de métal découpé, plié, tordu, soudé : une part de l'intelligence sculpturale de Gargallo réside en effet dans l'attention avec laquelle il qualifie le vide, l'ouvre ou l'enferme, le cerne ou le laisse libre.
En 1913, il soude les bandes de fer du Portrait de Magali dont les yeux ressemblent étrangement à des pièces usinées. Si l'on se reporte aux dessins et peintures de Picasso de la même période, c'est sans peine que l'on repère des figures de style comparables. L'une consiste à indiquer l'oeil au moyen d'un cercle entouré de traits obliques, les cils ; elle se retrouve dans le Portrait de Magali comme dans la Tête de jeune fille au chapeau garni de raisin peinte par Picasso à Paris à l'automne de cette même années 1913.

Gargallo définit les éléments d'une méthode de la transcription sculpturale qui érige l'élimination du superflu et le graphisme dans l'espace en principes premiers parce que le motif l'exige, pour une transcription efficace.
Ainsi dans la Danseuse 1930, Gargallo va jusqu'à évider les plans qui indiquent le bras droit et la cuisse, la jambe et le pied gauche. Il n'en conserve que les contours. Pourquoi ? Parce que ainsi, moins pesants, ils montent mieux, le mouvement est sculpturalement transcrit. Où l'on peut parler de sculpture-dessin dans l'espace.Le parallèle Gargallo/Picasso s'impose comme une évidence, également parce que l'un et l'autre oscillent entre deux pôles, l'extrême de l'épuration postcubiste et la statuaire gréco-romaine. Tous deux refusent tout ordre simplificateur.

Les bronzes et marbres de Gargallo consacrés au nu relèvent d'une constante, le désir de la beauté, la sublimation de l'érotisme. Les réminiscences antiques abondent, réminiscence ne signifiant pas pastiche ou imitation. Gargallo ne se glisse pas à l'intérieur du modèle gréco-romain, pas plus qu'il ne veut ressembler à Maillol, tout comme, dans l'autre part de son oeuvre, Gargallo n'est pas un sculpteur cubiste, si l'on entend par cubisme une influence directe, des emprunts. Gargallo n'accepte ni la facilité, ni les formules toutes faites, ni la répétition de ses propres trouvailles.

Le catalogue raisonné, établi par Pierrette Gargallo, la fille de l'artiste, présente, sous une nouvelle numérotation chronologique, la totalité des sculptures ainsi que les bijoux et les décors de monuments. Une oeuvre dont la cohérence est manifeste, des débuts aux derniers moments de Gargallo. Outre les photos des oeuvres, de nombreuses photos d'époque seront aussi pour la première fois publiées. Cet ouvrage permettra à un plus large public de mieux connaître ce créateur foncièrement original, depuis longtemps reconnu par la critique et le marché de l'art.

   
  La couverture du livre

 

Les pages culturelles d'EnkiEa, maître des eaux douces de l'abîme
2001-2005